Sorciers et Moldus
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Liam L. Callaghan

Liam L. Callaghan

Messages : 8

accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily Empty
MessageSujet: accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily   accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily EmptySam 14 Juil - 16:32



Dis-moi ce qui est normal
et si ce n'est pas une partie de toi, donne-moi de l'anormal


Bump. Bump. Bump. Bump...

J'avais oublié ce son terrifiant. Je préférais le ronflement des dragons, le bruit de la tentacule du calamar qui claque l'eau, le bruit du saule cogneur qui écrase une nouvelle victime, tous les bruits qui annonçaient quelque-chose de mauvais valaient mieux que cette nuisance sonore qui a pour fonction de réveiller les moldus le matin. J'étais pourtant certain de ne pas l'avoir mis en marche la veille en me vautrant royalement sur mon matelas.
Après m'être débattu longuement, tentant désespérément de rattraper au lasso mon doux rêve, je me retournais pour fixer furieusement le maudit appareil. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas attendu et il ne m'avait pas manqué, surtout en période de vacances. Ma frustration sembla dépasser mon contrôle et le réveil alla se fracasser contre le mur d'en face.
Génial !

    JESSICA ; « MON SOMMEIL, GROSSE TÊTE ! »
    LIAM ; « Tu n'avais qu'à ne pas mettre mon réveil en marche... »

Avais-je marmonné en me levant, me fichant bien du si elle m'entendait ou non. Si je l'accusais à tord ? On n'accuse jamais Jessica Callaghan à tord. Si un truc louche arrive et qu'elle en est l'auteure, il portera sa signature. Le fait qu'elle ait rouspété aussi rapidement pour une personne qui dormait était une preuve suffisante. Puis qui d'autre ? Je me sentais revenir à mes onze ans. Elle me faisait le coup sans cesse à cette époque.
Soudain, j'eus un pincement au cœur. Jessica était une peste, c'était avéré et même elle l'avouait, mais chacune de ses actions avait en effet une signature. Celle-ci était également la signature de la nostalgie. Elle avait commencé à me faire ça quand je suis parti la première fois à Poudlard et que j'avais passé trente bonnes minutes la veille à parler de mon ressenti quant à cette nouvelle école. Jessica ne cesserait de m'en vouloir à ce niveau, je m'en rendais compte. Elle aurait toujours une petite rancune quant à ça, peu importe combien elle pouvait vivre et me parler normalement avec.

Je quittai ma chambre. Dans le couloir, j'eus à peine le temps de fermer ma porte, n'ayant rien regardé d'autre que la poignée, je savais que ma cousine se tenait à quelques mètres, m'observant. Je la regardai, prenant un air fatigué d'avance alors qu'elle m'observait sévèrement, les bras croisés.

    JESSICA ; « A croire que tout est de ma faute avec toi. Ce n'est pas de ma faute si tu perds la tête et mets ton réveil. L'habitude de ta mystérieuse école de têtes d'ampoule tirées à quatre épingles ? »
    LIAM ; « Je t'aime aussi, Jessica. Tu n'as pas un sommeil à rattraper ? »

Je levai la main, les yeux fermés pour lui signaler que ce n'était pas la peine de répondre et me dirigeai en direction des escaliers. Eux, ne bougeaient pas à leur guise... J'ignorais si je trouvais ça merveilleux ou bizarre. J'avais bien changé depuis mes onze ans.
Sur la dernière marche, je pouvais sentir l'odeur du chocolat, de la confiture faite maison, du jus d'orange et du bacon. J'entendais le grille-pain sauter et des céréales étaient en train de tomber dans un bol plein. Une chaise grinçait de temps à autres de façon rythmée.
Jeremy.

Je voyais sa petite tête bouger de gauche à droite sur le son de la radio et devinais sa cuillère qui plongeait dans les céréales et le lait. Jessica sur mes talons, j'entrai dans la cuisine alors que ma tante réprimandait mon jeune cousin pour balancer sans cesse ses jambes. Elle eut à peine le temps de nous dire bonjour et nous passer sa main dans le cou comme elle en avait l'habitude, qu'elle dut partir aussitôt, l'appel de mon oncle s'étant fait pressant.
J'ébouriffai les cheveux de mon cousin en me posant sur la chaise à ses côtés et en me disputant le paquet de céréales avec Jessica. Un matin très ordinaire en fin de compte.
Un matin ordinaire depuis une semaine déjà. Pas de magie. Pas de jus de citrouille. Pas de bougies qui flottent dans les airs. Quant à notre plafond, il n'y avait pas plus blanc ! Mais pour ça, j'avoue que j'ai utilisé une potion. Ma tante n'a alors jamais autant approuvé ces histoires de magie qu'à ce moment-là. Sinon, elle trouvait ça beaucoup trop dangereux et ne comprenait guère comment les sorciers pouvaient vivre en se utilisant aussi souvent leurs pouvoirs. Elle était bien contente que je ne puisse l'utiliser en-dehors de mon école !

Si à ma première année, revenir était encore un soulagement, maintenant, j'avouais souffrir d'un profond ennui au bout de cinq jours. Petit, j'aimais la magie autant que ma tante bien adorée. Mais maintenant, j'avais appris à l'apprécier. Et à aimer ce monde, autant qu'à le détester. J'avais découvert que des choses merveilleuses pouvaient résider là où je m'y attendais le moins.
Jessica, en face de moi, venait de choper un tract que j'avais laissé là la veille pour en parler à mon oncle. Je retins alors un soupir las.

    JESSICA ; « C'est quoi ce concert ? Ou ce truc de musique ? »
    LIAM ; « Trois fois rien, un truc entre amis. »
    JESSICA ; « Encore une fois, tu éludes, Liam. Pourquoi on ne les voit jamais tes amis justement ? »
    LIAM ; « Parce que tu es trop curieuse. »

Lui dis-je en approchant mon nez du sien pour lui pousser la joue ensuite avec mon index. Au passage, je lui pris subtilement le tract de la main.

    JESSICA ; « Tu as cassé ton réveil. Il a explosé. »
    LIAM ; « Je le réparerai. Tu es entrée dans ma chambre ? »
    JESSICA ; « Juste cinq secondes, ne t'en fais pas mystery man. Le réparer donc ? Et comment ? Il est en miettes. Un truc de grosses tête ? Toute façon, je veux surtout savoir comment tu- HEY ! »
    LIAM ; « Plus tard. Je dois me préparer, tu m'as fait penser à un truc ! »

Je chopai mon bol, une assiette et quelques toast avant de sortir de la cuisine comme un voleur. Quand ma cousine commençait comme ça, elle ne s'arrêtait plus. Fallait fuir, battre en retraite ou avoir le temps pour une longue discussion qui tournerait à la dispute. Je ne pouvais me permettre ce loisir. Je n'avais pas menti.
Je l'avais peut-être écouté d'une oreille distraite, grâce à ses questions, je venais de résoudre l'équation. Elle avait parlé musique et de mon côté, je pensais Emily. Oui, oui, je sais, à ce point, c'en est peut-être maladif. Mais je n'avais plus l'intention de me soigner : j'avais déjà passé des années à croire que si je le voulais vraiment, j'y arriverais, fort était de constater que ce n'était pas chose possible.
Alors comme un drogué, j'exigeais juste constamment ma petite dose. Une ou deux photos prises à la volée ou sur lesquelles on avait posé ne suffisaient pas. Et je devais bien les cacher, sinon, Jessica serait ravie de me demander comment on les faisait bouger... Non, ce qu'il me fallait, c'était de la voir. Et là, vous vous dites « il n'a qu'à aller la voir ! » Oui mais non. Si je vivais chez des moldus, nul n'ignorait de quelle famille était issue Emily. Surtout pas moi. Les Lakes. Sang-purs et très peu tolérants quant à la mixité entre les origines magiques de chacun. A comprendre qu'un sang-mêlé comme quoi ne pouvait frapper à leur porte et demander à voir leur fille en espérant faire bonne impression.

J'enviais Jessica qui ramenait ses petits-copains comme bon lui semblait. Non seulement, elle n'était pas gênée, mais ses soucis de « compatibilité » semblaient infimes comparés aux miens. Elle était une fille de bonne famille et ferait bonne impression auprès de la plupart des gens. Si nous étions de la même famille, le monde sorcier était parfois bien plus exigeant. Ma famille était-elle une de sorciers depuis des lustres ? Non. Et pour certains, ça changeait tout.
Je serrai des dents mais m'en fichais bien au fond : cela ne m'empêcherait de mettre à exécution l'idée que j'avais eu grâce à ma cousine. Cela faisait deux jours que j'en mourais d'envie et je venais de trouver l'excuse parfaite.

Je finis mon bol et mon assiette, déchirai la lettre d'avertissement du ministère avant que la fouineuse tombe dessus et filai à la douche. De toute façon, avec mes dix-sept ans qui pointaient, je n'allais bientôt plus en recevoir, d'avertissements.

C'est insensé ! Cria soudain le peu de conscience qu'il me restait mais je ne fis qu'en sourire davantage. Le côté adolescent irresponsable. Ou le côté Gryffondor et Callaghan comme dirait mon oncle en me donnant un tape dans le dos. Je regardai suspicieusement autour de moi, étouffant une plainte : il y avait de quoi avoir le tournis. Certes, je ne venais d'un coin malfamé - pas du tout même grâce aux legs de mes parents - mais... Ou peut-être était-ce juste l'adrénaline qui me faisait délirer.
L'oiseau à mon épaule s'agitait alors que je m'approchai de la bonne habitation à pieds. Cela aurait pu être pire avec Feather. Tout le monde aurait su que j'arrivais ! Déjà que je n'étais pas passé inaperçu en allant prendre le hibou de mon ami (né-moldu) dans les rues de Londres...

Je mordis les lèvres en arrivant devant le manoir et le contournant. Il semblait calme à l'observer de l'extérieur comme ça. Je resserrai ma prise sur mon sac et le fis basculer pour en sortir un bout de parchemin et le donner au hibou.

    LIAM ; « Et soit discret, ne mange pas le parchemin cette fois et ne mord pas, sinon Travis va te faire rôtir. Sérieusement, son père n'arrête pas d'en parler. »

Comme s'il pouvait me comprendre ! Remarque, vu le dédain avec lequel il s'était envolé, je l'aurais bien cru. En attendant que l'oiseau fasse son travail, je vérifiais le contenu de mon sac sans fond : baguette, mon portefeuille de livres sterling, quelques tickets, mon portable et quelques autres outils dont l'importance ne se jouerait pas dans l'immédiat.
Je souriais en pensant au programme avant de lever ma tête vers la fenêtre.



Liam Callaghan
A L'ATTENTION D'EMILY LAKE ; ANGLETERRE

Hey Emily,

J'ai décidé de t'envoyer ce parchemin avec le hibou d'un ami par simple précaution. Il faut dire que Feather n'aurait pas fait une entrée discrète... J'ai pris les dispositions nécessaires pour que tu sois la seule à pouvoir lire ce parchemin. J'ai une ado fouineuse à la maison donc avec tes frères, j'ai préféré prévenir.
J'espère que tes vacances ont bien débutées et n'ont pas été trop lourdes jusque-là. Pour ma part, la bonne vieille vie à la moldue m'avait manqué mais je t'avoue m'ennuyer un peu. Surtout que je ne peux pas te parler aussi souvent.

Justement. Je voulais juste savoir si ça te dirait de passer quelques jours avec moi. Un week-end au moins. Tu ne me refuserais pas ça, hein ? De toute façon, il est en fait un petit peu tard pour ça...
Jette un œil par la fenêtre.

Écrit en Angleterre,
Juste en-dessous de ta fenêtre...

J'attendis de voir son visage sortir du cadre pour me dévoiler un peu plus et faire une courbette exagérée en bon chevalier. Je relevai un peu le visage pour montrer mon sourire certainement idiot.
    LIAM ; « Si cette gente demoiselle veut bien se donner la peine de mentir et de m'accompagner, je souhaiterai la kidnapper. Allez ! Ne m'oblige pas à escalader ! »

Je riais mais j'en aurais été très certainement capable en fin de compte. J'essayais de dissimuler mon excitation en lui faisant une tête de chien battu. J'avais remis mon sac sur mon épaule gauche pour rassembler mes mains et les rabattre sous mon menton, l'air de dire "je t'en prie".
Revenir en haut Aller en bas
Emily J. Lake

Emily J. Lake

Messages : 14

accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily Empty
MessageSujet: Re: accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily   accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily EmptyDim 29 Juil - 13:39

accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily Tumblr_m72qomIdpJ1rb4eyxo1_500
« Family is like fudge mostly sweet with a few nuts...
Or more. »


La famille Lake vivait dans la banlieue de Londres depuis plusieurs générations. Un lieu assez paradoxal quand on sait que cette même famille n’avait jamais supporté pas la simple existence des moldus... Pourtant ils vivaient là, dans un petit manoir au milieu d’autres petits manoirs qui étaient habité de moldus aussi bien que d’autres sorciers. Car il ne faut pas se faire d’illusion, les riches familles de sorciers ne vivent pas sur des îles perdues mais bien dans le monde moldus qu’ils tentent d’éviter en fréquentant leurs voisins sorciers. C’est pour cette simple et unique raison que je ne connaissais pas mon quartier, que je n’avais pas la moindre idée du nom de mes voisins les plus directs et que mes parents préféraient de très loin que je ne regarde pas trop par la fenêtre. À l’aide de poudre d’escampette, il voguait de notre maison au monde extérieur avec aisance et j’avais appris à faire de même. Pas de bus, de train ou même de voiture, la famille Lake ne mettait que très rarement les pieds dehors, à part bien sûr pour rendre visite à la famille Donovan qui vivait en face, et encore... Les Donovans, qu’elle belle bande d’imbéciles! Et pourtant ma mère nourrissait le désir -plus ou moins- secret de me voir épouser leur fils aîné car il représentait pour elle le gendre idéal: une bonne famille, une bonne situation au ministère, du sans pur... Seulement, non contant de ressembler à une choco-grenouille ayant passée trop de temps au soleil, il avait l’intellect d’une poire... A croire que le ministère n’était pas très exigent quand il s’agissait de recruter! Ou alors que l’influence de certaines personnes pouvait faire des miracles, les deux n’étant pas à exclure.

    « Tu ne devrais pas être aussi méchante avec Thomas, c’est un jeune homme plein de qualité tu sais. Et il a une bonne situation au ministère... »

Je ne m’étais pas rendu compte que j’avais passé les cinq dernières minutes à fixer mon bol de lait, laissant doucement tomber mes céréales au fond de celui-ci. La veille, nous avions reçu la visite des Donovans et ma mère n’avait pas cessé de me faire de la publicité mensongère depuis mon réveil. Et Thomas par ci, et Thomas par là, et sa famille, et sa maison dans le Kent, et son poste, et ses brillantes études, et blablabla... C’était d’un passionnant à toute épreuve et mon plus jeune frère semblait être du même avis: il n’aimait pas plus les Donovans que moi et n’avais jamais pu voir Thomas en peinture. Shane passait donc son temps à leur lancer des piques et ces piques se changeaient en poignard en leur absence. J’appréciais le jeu bien plus que tout le reste de ma famille et il est donc inutile de préciser que je m’y jetais toujours à cœur joie! Mais pas ce matin, ce matin mon esprit était sur une pente atrocement savonneuse qui portait le nom de Liam. Il me manquait atrocement depuis mon retour à la maison, comme à chaque vacance, et le passage du gendre idéal d’hier n’avait pu que me rappeler à quel point Liam pouvait en être un: Gentil, intelligent et j’en passe. Il avait toutes les qualités possibles et imaginables avec, en plus, un physique à vous couper le souffle. Sans compter qu’il était aussi un ‘embrasseur’ hors paire, chose que je savais depuis quelque temps déjà et dont je n’avais jamais parlé, même pas à lui... Mon dieu ce baiser! Il hantait chacun de mes rêves et avait traumatisé mes lèvres pour toutes les années à venir. Je me souvenais de tout, la douceur, le goût, sa façon de faire, ses mains délicatement posées sur mes hanches...

Un frisson à la fois agréable et douloureux me traversa: Penser à lui me donnait toujours mal au cœur car je savais qu’un nous n’était pas envisageable. Et plus ma mère me faisait l’éloge de ce misérable plus j’étais consciente qu’elle ne pourrait jamais regarder Liam avec les mêmes yeux. Il n’était pas des nôtres, il n’était pas un sang pur, il n’était pas un Serpentard, il n’envisageait pas de lécher des bottes au ministère... Je soupirais un peu plus fort que je ne l’avais envisagé alors qu’une cuillérée de céréale retombait trop violement dans mon bol. Shane affichait quant à lui un immense sourire et je pouvais nettement voir son cerveau surchauffer dans d’immenses volutes de fumée. Il cherchait de quoi dire, il cherchait une vanne ou Dieu seul sait quoi! Presque malgré moi, je souriais en le regardant faire. Je le connaissais comme les doigts de ma main, nous étions très proches malgré nos différences de plus en plus nettes. Car mon frère n’était pas comme ma famille, pas tout à fait comme moi non plus mais un juste milieu on ne peut plus agréable. Comme à son habitude, il secouait sa jambe droite, signe d’une réflexion intense et d’un enthousiasme sans borne, ça allait arriver, doucement mais sûrement... J’attendais patiemment sa réaction, incapable de prendre la parole car j’étais à court d’idées, j’étais toujours à court d’idées quant il s’agissait de cet imbécile et de sa famille: je ne voulais pas blesser ma mère mais je ne voulais pas non plus lui donner de faux espoirs. Car j’avais le choix et je ne l’épouserai jamais, plutôt mourir sous la torture! Un autre frisson avait replacé le précédent: un immonde dégoût à vous retourner le cœur et tout le reste.

    « Franchement Emily maman a raison! Il est peut être bête comme ses pieds mais il a plein de beaux Gallions qui l’attendent à la banque! Et cette maison! Tu ne te vois pas là, dans le Kent, seule dans une grande maison déprimante? Tu me déçois petite sœur, je pensais vraiment que tu avais plus d’ambition que ça! »

Avait-il dit juste avant de se prendre une petite tape à l’arrière du crâne par ma mère. Impossible de savoir si elle lui en voulait ou si elle pensait qu’il avait relativement raison... Nora n’était pas une femme naïve, elle avait sûrement compris mes sentiments envers Thomas et surtout, elle avait du voir qu’il n’était pas réellement la crème des crèmes... Bien sûr il avait la situation mais il n’avait pas le reste et pour elle aussi cette partie était importante. Peut être pas assez remarque... Je lâchais un petit rire discret avant de me fourrer quelques céréales dans le bec pour excuser mon absence de réponse. Que dire? Qu’il avait raison? Que ma mère n’avait pas tort? Que Liam me manquait? Que pour moi il valait cent fois plus que tous les Thomas réunis? Je secouais de nouveau la tête sans vraiment m’en rendre compte et décidais de quitter les lieux avant de craquer. Craquer? Je ne sais pas à quel point je pourrais craquer en pensant à lui... À quel point je pouvais craquer en pensant que nous ne pourrions jamais être ensembles, qu’il n’en avait de toute façon pas envie... Ou peut être que justement je le savais beaucoup trop... Ma mère, alors que je me vers l’évier, attrapa mon épaule et me lança un sourire qui se voulait à la fois rassurant et compréhensif. Nos yeux se croisèrent en silence et, pendant ces quelques secondes, je fus certaine qu’elle avait tout compris. Ce n’était pourtant pas possible, elle ne pouvait rien savoir... Elle ne devait rien savoir... Car ma mère était de celles qui défendait notre sang et qui voyait le mal partout ailleurs, il lui serait impossible de comprendre mes sentiments, même s’ils n’étaient qu’amicaux aux vues de tous.

Je lui lançais un bref sourire puis, toujours sans dire le moindre mot, retournais lascivement dans ma chambre. Peut être pensait-elle en fait que j’étais mal à l’aise à cause de ce que mon frère avait pu dire sur la famille idéale? J’avais pourtant lancé les hostilités en lui annonçant froidement et nettement que Thomas n’en valait pas la peine mais qui sait ce qui peut se passer dans le cerveau d’une mère un peu trop protectrice? Quoi qu’il en soit, les vacances me paraissaient toujours atrocement longues quand je les passais dans le foyer familial et autant vous dire que je faisais en sorte que ce soit des plus rares. Car il était possible de passer ces quelques jours à l’école, prétextant d’avoir du travail ou simplement l’envie de réviser dans la grande bibliothèque qu’offrait la vieille bâtisse. En réalité je profitais de ces moments pour passer du temps avec Liam, des moments privilégiés loin des yeux de mon frère qui tenait à cœur ce retour aux sources. Il était pourtant rare que mon ami reste à Poudlard car sa famille comptait aussi beaucoup pour lui et il n’était pas du tout dans la même situation que moi: Les siens le pensaient dans une école un peu spéciale mais pas à ce point, un endroit lointain mais pas de cette manière... Il m’en avait souvent parlé, nous nous parlions de tout sans le moindre complexe, de tout peut être à part de nos sentiments respectifs envers l’autre: le centre épineux de tous mes problèmes. Sans réellement savoir comment ni en combien de temps, je me retrouvais assise sur mon lit, un parchemin ouvert devant moi et plusieurs livre étalés sur mes draps. Je travaillais sans réellement travaillais, j’avais la tête ailleurs, très loin d’ici.

Les heures passèrent lentement dans le cadre de l’horloge mais je n’y prêtais pas de réelle attention; lisant encore et encore les mêmes lignes, tournant d’avant en arrière les mêmes pages... Autant dire que je n’étais pas réellement dans mon assiette, trop perturbée par la visite des Donovans, trop attristé par l’absence de Liam. Comment pouvais-je encore faire comme si de rien n’était!? A chaque fois que je me pinçais les lèvres j’avais l’impression de sentir les siennes, je sentais son odeur à chaque détour de couloir et surprenais parfois une larme vagabonde quand je m’endormais en pensant à tout ça... J’exagérais sûrement, j’avais du grossir tout ça avec le temps, imaginer des choses qui n’avaient pas eu lieu... Et pourtant tout avait l’air si réel, tout était si clair dans ma petite tête! Je fermais les yeux et expirais bruyamment dans l’espoir d’alléger un peu mes poumons trop chargés. Qu’est ce que m’on cœur semblait à l’étroit dans ma cage thoracique! Mais rien n’y faisait et je ne savais que trop bien que rien ne pouvait y faire... Rien à part lui, à part son regard et son sourire, aussi douloureux que cela puisse être... Car, à défaut de pouvoir avoir son amour, j’avais un besoin vital de son amitié, de sa présence autour de moi; même si mon cœur en saignait toujours plus chaque jour... C’était atroce, masochiste même mais je préférais souffrir le carcan plutôt que de le perdre. Allez comprendre! Pour ma part, il y a bien longtemps que je ne cherchais plus, il y a bien longtemps que je vivais dans ce paradoxe en en acceptant les conséquences pourtant désastreuses. Je devrais m’éloigner de lui pour arrêter de souffrir mais c’était au dessus de mes forces.

PAC !
Je sursautais de surprise et levais brutalement la tête vers ma fenêtre. Le bruit avait été fort, net, et rapide, comme si un objet dur s’était écrasé contre ma vitre... Un oiseau? Un hibou! Un peu sonné, la pauvre bête s’était installée sur le rebord et attendait sagement que je lui ouvre. Je n’avais jamais eu l’occasion de croiser cet animal mais il semblait très impatient de me voir puisqu’il me sauta littéralement dessus, me poussant à reculer de quelques pas et m’empêchant ainsi d’apercevoir son propriétaire temporaire en bas... Pas aussi discrète que je ne l’aurai voulu, j’avais poussé un petit cri qui avait inévitablement attiré l’attention de mon imbécile de frère. Une chance que je ferme toujours la porte à clef! Et une chance aussi qu’il agisse parfois comme le commun des mortels en préférant tambouriner à la porte comme un demeurer au lieu de se servir de sa baguette! Une nouvelle fois il me fit sourire malgré moi, me poussant à me détendre un peu alors que le hibou avait enfin prit place sur mon épaule. Quel drôle d’oiseau! La curiosité me démangeait atrocement mais je devais avant tout régler le problème Shane car j’avais un étrange pressentiment... Un hibou aussi inconnu qu’inattendu, ça ne pouvait pas venir de n’importe qui... Ou du moins je l’espérais profondément! Et pourquoi mon frère ne parlait-il pas? Pourquoi passait-il autant de temps à taper? Tout cela était très louche mais je réalisais rapidement que le Hibou m’avait en fait un peu assourdi en agitant ses ailes trop près de mes oreilles... Un retour à la réalité un peu brutal mais, pour être tout à fait franche, je ne pense pas que j’étais à ça près à ce moment précis! Et c’était étrangement drôle.

    « Emy!? Qu’est ce qui se passe?! Tu as de la visite?! Du courrier?! C’est qui? C’est qui? C’est qui? C’est qui? »

    Disait-il avec insistance. Du Shane tout craché! Je m’étais appuyée contre la porte presque par reflexe, espérant que ça l’empêcherait de rentrer ou peut être même d’entendre le hibou qui hululait doucement dans mon tympan... En vain bien sûr même si pour le moment mon frère n’avait pas décidé de forcer l’entrée.

    « C’est rien! C’est Elizabeth! »

Avais-je dis spontanément. Elizabeth était la Serpentard dont j’étais la plus proche. Une fille simple qui se fichait pas mal de se que pensait les gens. D’ailleurs elle aimait bien Liam et c’est peut être pour cette raison que c’est elle qui m’est venue à l’esprit en premier. La seule qui accepterait de me servir d’alibi si nécessaire, la seule à l’avoir déjà fait... Mon frère s’arrêta net dans son élan et j’entendis ses pas se dissiper dans le couloir. Il avait un faible pour la jeune femme et craignais sûrement que je lui lance une remarque là-dessus. Quelle chance! Je soupirais et me laissais doucement glisser contre la porte avant de pouvoir enfin récupérer le petit mot qui trainait à la patte de mon nouvel ami. Un petit bout de parchemin qui transpirait la magie et son odeur... Au premier mot il n’y avait plus de doute possible, c’était bien lui, c’était Liam! Un grand sourire s’étala presque douloureusement jusqu’à mes oreilles alors que je lisais son message. Puis mon cœur s’écrasa lamentablement dans mon estomac que les derniers mots arrivèrent à mon cerveau: Jette un œil par la fenêtre... Peur? Excitation? J’étais incapable de mettre le doigt sur ce que je ressentais mais je me suis levée si rapidement que l’oiseau avait manqué tomber de mon épaule! En deux grandes enjambées, j’étais à la fenêtre, la tête penchée et le regard courant un peu partout à la recherche du sien. J’étais encore en pyjamas et mes longs cheveux -que j’avais laissés brun de la veille- pendaient un peu hirsute autour de mon visage mais mon aspect avait bien peu d’importance, il était là, tout proche, et il voulait me kidnapper! J’étais dans un état d’euphorie à peine imaginable, la peur au ventre.

Un frisson s’empara de moi quand je vis enfin sa silhouette dans mon jardin. Ce n’était pas un rêve, Liam était là, un grand sourire sur ses lèvres, un air de chien battu visant sans doute à me convaincre. Si seulement il savait à quel point j’avais envie de venir, à quel point il n’avait pas besoin de me supplier! Pourtant c’est ce qu’il fit et sa voix m’arracha un nouveau frisson. J’avais l’impression de ne pas l’avoir entendu depuis des lustres et pourtant je me souvenais avec exactitude de chaque intonation. Il était prêt à escalader pour venir me chercher et je savais qu’il en était capable... D’un côté, j’avais envie qu’il vienne, je voulais le voir au plus vite et c’était sûrement le meilleur moyen... Mais de l’autre je savais qu’il prenait déjà assez de risque en étant dehors, inutile d’en rajouter. Si jamais Shane le voyait, il risquait gros... Car mon frère connaissait Liam, il savait parfaitement qui il était et il ne l’avait jamais vraiment porté dans son cœur... Pourquoi? Peut être simplement parce qu’il tournait autour de sa petit sœur chérie, ou peut être parce qu’il était un Gryffondor, un sang mêlé... Il n’avait rien pour plaire aux Lakes et pourtant il me plaisait à moi plus qu’à quiconque sur cette terre. Je devais trouver un moyen de sortir d’ici, une excuse pour le rejoindre et pour passer quelques jours à ses côtés, qu’importe l’endroit, qu’importe s’il n’y avait rien de plus entre nous que cette étonnante amitié. Une chance que l’excuse Elizabeth m’ait effleuré l’esprit un peu plus tôt, il me suffirait de lui envoyer un petit message et le tour serait joué... Et encore, mes parents me font assez confiance pour ne pas allé demander vérification et ça ne commencera pas aujourd’hui.

Après tout je suis une enfant modèle: bonne élève, travailleuse et intelligente. Ils n’ont aucunes raisons de me penser chez un inconnu, dehors dans le monde des moldus, ce n’est pas mon genre... Et pourtant.

    « C’est demandé si gentiment! » Plaisantais-je dans un murmure, un immense sourire toujours sur les lèvres. « J’arrive au plus vite! »


Avais-je ajouté avant de disparaitre une nouvelle fois. Dans mon cerveau s’était déjà échafaudé le plan parfait: pour prendre la poudre d’escampette il me suffisait de prétendre que j’utilisais celle de cheminette et le tour serait joué. Ensuite? Et bien en suite ce serait à moi de descendre en passant par la fenêtre. Je n’avais jamais fait ça de ma vie et l’idée était à la fois effrayante et excitante. Une chance que j’ai bien révisé mon livre de sorts car au moins je pouvais amortir la chute et le tout dans la plus grande discrétion! Je n’avais pas demandé combien de temps notre séjour allait durer mais j’emportais le minimum vital pour trois jours. Pas de magie, à part pour mon sac sans fond. Shane était toujours derrière la porte, je savais qu’il écoutait avec attention chacun de mes gestes dans l’optique de comprendre. Il s’imaginait sûrement qu’Elizabeth allait venir me chercher, il crevait sûrement d’envie de la voir... Et il allait être déçu! Une fois le nécessaire jeté à la volée dans mon sac à main, je sortais de ma chambre pour effectivement me retrouver nez à nez avec lui. Sentait-il que j’étais beaucoup plus hystérique que je ne devrais l’être? Ce n’était pas impossible, il me connaissait tellement bien... Mais il se contenta de me lancer un grand sourire un peu benêt tout en me barrant le passage. Dans ses yeux je pouvais voir une sorte d’impatience... Il pensait donc à Elizabeth et je pouvais presque entendre son cœur battre à la chamade contre sa poitrine. Je le savais, quant il s’agissait de mon amie il était dans le même état que moi quand il s’agissait de Liam et j’avais mal pour lui... Car la jeune Serpentard n’aimait pas mon frère comme il l’aimait. Pour elle il n’était qu’un ami, un garçon qu’elle aimait titiller et envoyer balader... Lui revenait toujours, masochiste accomplit, un cercle vicieux...

    « Alors quel est le programme? »

    « Shane tu sais très bien que tu n’en fais pas partie! Pas plus aujourd’hui qu’hier! »

    « Hey sois sympa! Je suis sûr que Lizzie sera ravie de me voir! Tu sais tout aussi bien que moi à quel point elle aime m’embêter! Je suis certain que ça lui manque! »

Je n’avais pas pris le temps de continuer cette conversation, me dirigeant déjà vers le salon en descendant les marches quatre à quatre. Shane était sur mes talons, continuant son monologue sur le pourquoi je devrais dire oui. De toute façon, même dans l’optique où je ne mentais pas, ce n’était pas à moi de prendre cette décision mais à la personne qui m’invitait. Et le pire? Et bien le pire c’est qu’Elizabeth aurait sûrement accepté d’accueillir Shane car il lui manquait sûrement un peu... Mais je n’avais pas le cœur à jouer les marieuses, j’avais trop envie de voir Liam pour ça, trop envie d’être égoïste pour une fois. Comme prévu ma mère ne rechigna pas une seule seconde à l’idée et elle retint même mon frère en bas pour qu’il lui donne un coup de main. Ça me facilitera la tâche! Aussi vite que j’étais descendue, je regagnai ma chambre et lançais de la poudre de cheminette dans ma cheminée. Le craquement habituel eu lieu et une fois cela fait je retournais à la fenêtre. Il était toujours là, caché dans un petit coin du jardin, toujours souriant. Cette simple image me soulagea et me fit regagner un sourire que je n’avais même pas vu disparaitre dans la précipitation. Maintenant, il fallait que je descende et c’était une autre histoire... Un peu anxieuse, je m’asseyais sur le rebord de la fenêtre et passais mes jambes de l’autre côté, vers le vide. Il n’y avait qu’un seul étage et largement de quoi s’accrocher pour descendre mais je n’étais pas réellement des plus adroites... Doucement mais sûrement, je me laissais porter par l’enthousiasme pour finalement atterrir juste dans ses bras. Il avait prit le risque de venir me cueillir au cas où... Et j’en étais ravie.

    « Merci. » Dis-je un peu gênée, ne pouvant me retenir de rougir légèrement à ce contact. « Vite avant qu’ils ne nous voient! »

Ma chambre est à l’opposée de la cuisine et il y a donc peu de chance pour qu’ils nous prennent en flagrant délit mais je ne veux pas prendre de risques et l’entraine donc le plus rapidement possible hors du jardin. Prendre sa main me fait un bien fou, beaucoup plus que vous ne pouvez l’imaginer. Un contact des plus idiots mais qui représentait pour moi une sorte de liberté... J’étais libre avec lui, il était la seule personne ici capable de me rassurer et de me rendre heureuse. Je nous avais fait sortir par derrière pour être sûre de ne pas tomber sur un Donovans et aussi parce que la majorité des moldus de notre quartier vivait de ce côté. Des gens normaux, des gens bien qui ne verrait aucun inconvénient à voir deux jeunes comme nous ensembles... Un immense sourire barre toujours mon visage alors que je m’autorise pour la première fois depuis nos retrouvailles à poser mon regard dans le sien. Je me suis changée à l’arrachée avant de demander l'autorisation à ma mère et n’est absolument pas prit le temps de me maquiller ou de faire quoi que ce soit de ma tignasse mais ça ne semble pas le gêner. Je peux être moi-même avec lui et cette simple banalité n’a pas de prix. Adieu les apparences, adieu le besoin de sembler parfaite aux yeux du monde puisque je suis parfaite pour lui... Ou du moins, parce qu’il se fiche bien de ce à quoi je ressemble tant que je reste moi-même. Et il sait aussi que c’est on ne peut plus réciproque et même tellement plus! Je n’ai pas lâché sa main car, en plus d’être ma liberté elle représente aussi ma sécurité dans un monde qui m’est totalement inconnu... Je ne suis jamais sortie de chez moi mais je sais que je ne crains absolument rien tant qu’il est avec moi, je lui fais une confiance absolue.

    « Alors où est-ce que tu m’emmène? »

Je tentais de paraitre détachée seulement il savait sûrement que j’étais un peu inquiète: Nous avions eu plusieurs fois l’occasion de parler du monde moldu et il savait très bien l’image que ma famille m’en avait toujours donnée. Bien sûr, je savais qu’ils n’étaient pas des monstres sanguinaires mais je savais aussi qu’ils avaient des façons de faire qui me dépassaient très largement... Avec lui, j’étais prête à affronter tout ça, impatiente de le découvrir, mais l’appréhension persistait encore un peu...
    « Ah et il faut impérativement que je prenne deux minutes pour prévenir Elizabeth! Elle m'a encore servi d'alibi! »

Liam avait l’habitude que mon amie nous serve d’alibi, elle le faisait aussi à l’école. Nous avions beaucoup de chance de l’avoir. Bon, bien sûr il fallait aussi supporter ses railleries gênantes sur le fait que nous ferions mieux de sortir ensembles juste histoire d’avoir une vraie bonne raison de lui faire porter le chapeau mais... Nous avions apprit à en rire entre nos deux joues rouges. Quoi qu’il en soit, j’avais porté de quoi la prévenir: mon petit calepin qui était lié à son petit calepin par un sort. Nous avions acheté ça dans une petite boutique du chemin de traverse, quand l’une de nous deux écrivait, l’autre pouvait lire le message et c’est ainsi que nous communiquions le plus souvent: C’est tellement plus discret qu’un hibou! Puis je savais qu’elle le consultait fréquemment et qu’elle verrait donc mon message bien avant que mes parents ne puissent envisager de lui demander. Chose qu’ils ne feront pas, j’y mettrai ma main à couper! Et si jamais l’envie leur prenait je savais que nous pouvions faire confiance à Elizabeth plus qu’à quiconque. Était-ce parce qu’elle aimait mon frère qu’elle me protégeait? Toujours est-il que je la considérais comme ma sœur et, même si je ne lui disais pas tout de moi, elle restait de loin la seule Serpentard à vraiment me connaitre...


accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily 260195tumblrm1wkc1KNl91r2y8dgo15001
« A friend is someone who gives you total freedom to be yourself. »
Revenir en haut Aller en bas
 

accorde-moi juste un écart de quelques jours || Emily

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Let's get it started! || Emily's RPs
» Keep in touch with Emily!
» Emily Jane Lake
» Parce qu'on a tous besoin d'amis || Emily's links

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sorciers et Moldus :: Angleterre :: « Les Habitations » :: Chez les Callaghan-