Ma journée avait si bien commencé. Depuis peu, je suis partie des Etats-Unis. Salem me manque, surtout que mes amis habitent autour mais hors de question que je retourne chez mon beau-père. Surtout après avoir mis le feu à ma maison... Une vieille habitude quand les choses prennent une tournure affolante. Faut croire que Aidan n'était pas le seul à allumer des feux...

Je saluais toute ravie le tenancier du bar où je travaille et il me décoiffa gentiment les cheveux. Il avait préparé quelques surprises pour moi et la fête qui s'annonçait et pour laquelle Caleb, mon correspondant et ami, allait avoir besoin de boissons en tout genre. L'homme en profita pour m'apprendre quelques recettes que je notais alors soigneusement dans un calepin à l'aide de ma plume de poche. Ce fut très amusant.
Alors tout sourire, je m'assurais du service au bar, mon patron devant aller s'occuper de certaines livraisons. Il était bien fou pour me laisser le bar à moi toute seule ! Je m'en sentais moyennement capable, mais heureusement pour moi, les habitués m'aidaient et me mettaient à l'aise. Seulement comme par hasard, il fallait que je tombe sur les gros lourds de vilains sorciers.

XXX → « Je veux voir le patron, on a besoin d'une chambre. »
FELICITY → « Le patron est occupé mais je peux m'en charger si vous voulez. »
XXX → « Sûrement pas. Le patron je te dis. Puis j'demande rien à une Campbell. »

Mon sang se glaça quand il fit allusions à mon nom de famille dont j'étais si fière. Un autre camarade commença à critiquer le clan Campbell en ironisant et nous ridiculisant tous un par un mais je restai professionnelle. Je le devais. Alors en serrant les dents et le poing :

FELICITY → « Le patron est occupé je t'ai dit. Si vous ne commandez rien, vous pouvez partir... »
XXX → « C'est vrai que nous on peut... partir... »
XXX² → « Pas comme un certain Campb- »

Je lui vida violemment et sèchement un verre à la figure et étalai le contenu d'un autre verre sur le bar. Instantanément, l'alcool prit feu et mes yeux, ceux de la fière Felicity Campbell, devinrent si noirs qu'on aurait pu tomber dedans comme dans un puits. « Dégagez... ». Je défiai l'un d'eux du regard, celui qui insulta impunément la mémoire de mon père, quand le patron débarqua pour les mettre dehors.
J'étais furieuse. Encore un Écossais qui trahissait la mémoire de mon père. Un mangemort, à n'en pas douter. Peut-être même un McGregor... Si vous saviez, j'étais si nerveuse que le tenancier me dit d'aller prendre l'air pour l'après-midi, que j'assurerais alors le service du soir en contre-partie. Je filai donc, prête à chercher une amie dans les rues d'Angleterre quand je tomba sur les deux hommes du bar. Je compris vite que je m'étais encore attiré de sacrés ennuis. Alors effectuant un sort au hasard qui envoya une poubelle sur eux, je commençai sans attendre à détaler en cherchant une idée.
Je transplanai donc au Chaudron Baveur mais mes poursuivants avaient anticipé le coup (je ne connait pas mille endroits ici). Un de ces gros balourds me sauta dessus me faisant tomber avec fracas sur une table et roula à terre en se prenant une chaise. L'autre avait la baguette tendue et je prédis avant de le sentir l'endoloris qui allait me heurter de plein fouet. Et il ne m'a pas ratée. Comme à mon habitude, je mis le feu par panique à sa cape et un autre sort fut envoyé par mon attaquant. Je mettais un coup à celui qui me tenait à terre et me cognais aussitôt. Je vis juste quelqu'un apparaitre et mettre le calme avant de succomber à mon mal de crâne.

Quand je me suis réveillée, j'étais dans une maison douillette. Je paniquais un peu, me demandant ce que je faisais là. Je me suis levée aussitôt et je suis sortie de cette chambre. Où étais-je ? J'ouvrais une porte au hasard pour tomber sur un jeune garçon aux cheveux noirs et yeux clairs. Il devait avoir entre 10 et 13 ans.

FELICITY → « Tu-tu es qui ? Et je fais quoi là ? »